Interviews IKIGAI

Quelles sont les différences entre le BURN OUT, le BORE OUT & le BROWN OUT ?

Ai-je un syndrome de l’imposteur?

J’ai tout le temps Peur de ne pas être à la hauteur ,

L’ikigai, c’est quoi pour toi?

Que dit-on lorsqu’on parle du sens au travail ?

Reprendre ma vie en main ; par quoi commencer ?

On en parle !

LE BURN OUT : UNE EXPÉRIENCE DE SOI DOULOUREUSE MAIS LIBERATRICE

Le burn out désigne un épuisement physique, émotionnel et mental.

Il résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel et se traduit par une incapacité partielle ou totale à accomplir son travail et peut engendrer - dans le pire des cas - des lésions irréversibles.

Faire un burn out, c’est aussi faire l’expérience de soi.

Pas de soi comme on souhaiterait qu’il soit (conforme à la réussite telle que définie par la société, la famille, l’univers éducatif…) mais comme soi tel que l’on est vraiment et que l’on ignore trop longtemps par crainte de décevoir, de n’être pas être accepté ou valorisé.

La grande chance qui s’offre à nous ensuite, c’est celle de nous interroger authentiquement sur notre propre conception de la vie. De nourrir nos valeurs et nos besoins afin de faire - enfin - notre place dans le monde.

Les causes du burn out – au sens générique du terme – tiennent à la fois à la personne qui ne sait lire les signes avant coureurs (perfectionnisme, syndrome de l’imposteur, etc…) et des facteurs externes (sociétaux, organisationnels, managériaux).

Le profil type de la personne sensible au burn out est une femme (un peu plus souvent qu’un homme) rigoureuse, endurante, travailleuse, investie, impliquée, entière, un brin perfectionniste et qui a contracté jeune le syndrome de la bonne élève.

Elle pense qu’elle a réellement un rôle à jouer, qu’elle peut vraiment se rendre utile et s’identifie fortement à son travail.

La société type dans laquelle prospère les potentiels burnoutés se trouve être précisément la nôtre en raison de l’accélération du temps, la complexification et l’intensification du travail et des organisations, la numérisation des process, l’individualisation des postes… pour n’en citer que quelques-uns.

LE BORE OUT : LA VIOLENCE D’ÊTRE PAYE A NE RIEN FAIRE (D’INTERRESSANT)

Aussi étonnant que cela puisse paraître, s’ennuyer au travail est une souffrance comparable à celle que l’on ressent lorsque l’on est surmené.

Apparu il y a près de 10 ans, il concerne aujourd’hui près de 30 % des salariés.

L’épuisement professionnel est ici dû à une perte de motivation du salarié qui ne trouve plus de sens aux tâches peu valorisantes qui lui sont assignées en ce qu’elles ne correspondent pas à son niveau de compétence, ou qui se révèlent contraires à ses attentes, ou encore, se révèlent particulièrement inintéressantes.

La personne se sent placardisée, niée dans son intelligence et sa capacité à pouvoir proposer, initier, créer, … exister dans son travail. Le bore out touche essentiellement des personnes jusqu’alors investies dans leur travail et dorée d’un vrai idéal professionnel.

Subitement, elles ont la sensation qu’on les paie à ne rien faire, à mal faire ou à faire à côté, c’est très violent.

Subitement, elles ont la sensation qu’on les paie à ne rien faire, à mal faire ou à faire à côté, c’est très violent.

L’estime des personnes qui vivent un bore out est toujours malmenée, entamée, questionnée.

Pour rebondir, comprendre que l’on a été “mal utilisé” et que ses points forts n’ont pas encore pu être valorisés sont nécessaires pour se projeter dans un nouveau projet professionnel.

La peur de ne pas être à la hauteur (autrement appelée atélophobie)

La peur de ne pas être à la hauteur - également dénommée atélophobie dans ses aspects les plus extrêmes - parle de la difficulté pour celui qui la ressent de se situer, d’évaluer justement ce qui est attendu de lui.

Cette peur “de ne pas être assez” se manifeste souvent par un style de pensée perfectionniste car le problème de cette hauteur, c’est qu’elle n’est pas définie et qu’elle prend donc la forme reste un fantasme inatteignable.

Le manque de confiance est grand chez l’atélophobe, le regard de l’autre (toujours critique) est omniprésent dans sa tête.

Piégée avec cette hauteur qui n’est jamais définie, celui qui vit avec la pression constante de décevoir poursuit, en réalité, un fantasme inatteignable. Car on ne peut mesurer que ce qui est mesurable.

Pour retrouver plus de sérénité, faire la paix avec cette exigence intérieure tyrannique, mieux se connaître et mieux appréhender ses ressources pour bien les utiliser est un bon commencement.

Prendre progressivement confiance en soi et en la vie qui offre ensuite la possibilité de savoir demander, mieux évaluer ce que l’on peut donner et comment, oser se tromper ….ou avoir la surprise de se dépasser !

LE BLUES DES SANS VOCATIONS

Le terme « multi potentiel » a été popularisé par l’américaine Émilie Wapnick et désigne des personnes extrêmement curieuses et créatives, mues par leur envie et leur besoin d’apprendre et cultivant de multiples intérêts/passions/connaissances

Ce faisant, elles se donnent corps et âme sur un projet pendant plusieurs années et sont ensuite happées pune lassitude qui les prend sans crier gare, bien souvent parce qu’elles ont fait le tour de la question ou parce que l’environnement dans lequel elles ont évolué comporte des incohérences qui viendra brouiller leur appréhension et compréhension du sujet.

On associe souvent sujets « multi potentiels » et « profils généralistes » car non « spécialistes » mais c’est mal connaître les multipotentialistes qui peuvent aussi être et devenir des experts sur bien des sujets (à la fois ou successivement).

Leur professionnelle s’apparente donc souvent à un challenge de taille pour les personnes multipotentielles tant il est difficile de faire un choix lorsqu’on est plein d’envies.

Le CV d’un multipotentiel ne correspond souvent pas aux attentes des recruteurs qui recherchent des personnes expertes dans un domaine précis et qu’un parcours atypique peut effrayer. C’est pourtant un profil extrêmement adaptable et adapté à notre économie disruptive qui a besoin de cultiver son agilité dans la durée.

Le syndrome de l’imposteur

Le terme "syndrome de l'imposteur" a été identifié en 1978 par deux psychologues américaines : Pauline Rose Clance et Suzanne A Imes et désigne le sentiment désagréable de doute permanent à douter de sa légitimité . 

Ce syndrome est un mécanisme psychique qui crée chez les personnes concernées un sentiment de scepticisme permanent à l'égard de leur propre valeur et qui les pousse à attribuer leur réussite à des facteurs externes, comme la chance ou le hasard.

Concrètement, les personnes concernées pensent ne pas mériter les qualités dont on les parent et tentent de tromper leur entourage sur leurs vraies compétences.

Cette peur constante que la vérité un jour éclate (leur réussite est une imposture) les incitent à élaborer des stratégies de défense : auto sabotage (procrastination risquée), excès de zèle, épuisement au travail pouvant mener à un burn out ou à la dépression.

Les personnes qui ont ce sentiment d’imposture peuvent progressivement s’en défaire en travaillant pour une meilleure estime d’eux-mêmes.

Elles ont - en effet - une exigence élevée et un perfectionnisme vis-à-vis d'elles-mêmes et des ruminations qu’elles nourrissent depuis l’enfance.

Les HYPERsensibles

Je les reconnais très vite car ils parlent avec intensité et se sentent bien souvent décalés dans notre monde.

Dans le monde du travail, ils cherchent encore les codes.

Réfléchissant avec leur cœur, la seule motivation de la production ou du business ne leur parle pas.

Ils ont une soif de sens, d’engagement, de challenge qui n’est pas forcément comprise et qui parfois agace.

Pourtant très intuitifs dans notre économie disruptive, ils ont une réelle carte à jouer … si on les laisse se déployer tels qu’ils sont !

L’Ikigai et la quête de sens professionnel

Les périodes de transition ou de reconversion professionnelle sont des moments particulièrement intenses durant lesquels notre envie de vivre authentiquement se trouve challengée par nos peurs les plus intimes.

Ma manière d’appréhender l’ikigai, cette fameuse “raison d’être”qui séduit tant l’Occident du XXième siècle vient déconstruire et reconstruire notre vision du monde et du travail et permet d’interroger - à un niveau beaucoup plus intime -notre envie d’être au monde.

L’Ikigai parle - selon moi - de déconditionnement, de choix de vie, de valeurs et de responsabilité à vivre sa vie comme on l’entend. Il parle également d’une philosophie de l’être et de sa mise en action, à travers la recherche d’un meilleur équilibre, de joies simples mais profondes, de sentiment d’utilité en contribuant à un projet plus grand que soit.

C’est un cheminement et c’est passionnant.

Retrouver son pouvoir d’agir … quand on se sent piégé

Il est bien des situations dans lesquelles on aimerait que … ce serait tellement plus simple si …. tout aurait tellement plus du sens, …. MAIS.

Pourquoi ne passons-nous pas à l’action ?

Pourquoi nous sentons-nous tiraillés entre le cœur et la raison?

Qui écouter ? A qui se fier ?

Comment retrouver son pouvoir de dire JE sans avoir peur de l’échec, du regard des autres, de le regretter, de passer pour ? …

Redevenir l’acteur de sa vie, c’est tout un cheminement qui nous permet de comprendre à quel point nous nous sommes construits en fonction de notre environnement culturel, sociétal, familial, amical et à quel point nous éprouvons ensuite le besoin de choisir librement qui nous avons envie d’être et de devenir.

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